Cercle Psychanalytique de Paris

Nous ne sommes pas nés.

Comment se rendre compte que nous ne sommes pas nés ?

A y regarder de près nous sommes sans raison ni but. Nous sommes sans forme puisque notre forme change sans cesse. Nous sommes sans nom, sans prénom, ni nom propre, ni nom commun, ni nom posthume puisque ces noms ne sont pas les nôtres mais ceux que disent les autres. A être sans raison, sans forme ni nom nous pouvons constater que nous ne sommes pas nés. Voilà que par des mots nous sommes sortis du narcissisme, cette coquille de mots qui nous emprisonnait. Nous sommes témoins que nous n’étions que des singes de mots. N’est-ce pas curieux que l’étymologie de la lettre Q soit singe ? Si nous ôtons la lettres Q de coquille nous trouvons « couille » mot trivial mais qui signifie « avoir du courage », le courage de témoigner, testis, en latin, témoin et testicule.

Donc nous ne sommes pas nés et en même temps nous pouvons dire que nous sommes déjà morts puisque nous devons mourir. Puissance de la parole ! Comme Ulysse on s’appelle tous personne. Freud « Le mot d’esprit est l’activité la plus sociale qui soit ». Vous vous souvenez comme on peut détourner par exemple E = MC2 en :

E, l’énergie, c’est-à-dire la libido égale M, la masse, le corps donc le sexe, multiplié par  par C2 ( c’est-à-dire  le mouvement à 2) d’où copulation : la libido égale le sexe dans son mouvement à deux. Comme quoi Einstein n’a rien inventé de vraiment nouveau. Si on était de bons commerçants on pourrait en faire des teeshirts

avec en dessous de la formule  E = MC2  sa traduction véritable : «  copulation is excellent ». Le roman d’Eros et Psyché ne fleurit qu’après l’effondrement des névroses.  C’est avec nos parents qu’on a le moins de parenté. Ne sommes-nous pas à la fois notre père réel, notre mère réelle et notre fils réels ? « Ce serait le pire signe de bassesse, dit Nietzsche, que de vouloir se sentir  apparenté à ses parents (biologiques) ».  Tout coule, dit Héraclite, tout brûle, mais je parle (logos) donc je suis le temps, l’air, le feu, l’eau et la terre (vieille jouissance initiatique).

Sémélé, la mère de Dionysos est la sœur de Cadmos, le fondateur de Thèbes, la ville maudite d’Œdipe. Et

Dionysos le dieu de la prospérité est né à Thèbes de Sémélé et de Zeus, comme pour prouver que la mort d’Œdipe est bien suivie de la prospérité. Encouragement à suivre une psychanalyse. Dionysos est un dieu qu’on voit face à face, comme Narcisse se voit dans son miroir, mais Le non-narcissisme nu du néant essentiel et sans nom est atteint, petite fleur de narcisse qui selon les anciens guérissait les névroses. On entend dans les murmures de l’inconscient merveille sur merveille et les plus hauts secrets de la plus haute vérité nue, effrayante pour la plupart des êtres. L’inconscient est le nirvana, l’extinction de souffrances conscientes, la grande santé.

Par la pensée nous pouvons aller plus vite que la lumière. Imaginons donc l’apparition, la disparition et les métamorphoses des choses et de tout l’univers à une vitesse infinie, comme dans un film accéléré, et nous comprendrons le «  tout est feu » d’Héraclite, c’est-à-dire la libido de

Par l’analyse de l’inconscient on se délivre de la culpabilité obsessionnelle et de ses ravages. Comme dit Maître Ekhart : «  Si un homme avait commis mille péchés mortels, et que cet homme fût bien disposé (dans l’inconscient) il ne devrait pas vouloir ne pas les avoir commis »

La vison du monde de la conscience est une perspective de hérisson.

Avec l’inconscient nous avons un troisième œil, une troisième oreille, une troisième narines, une troisième bouche, une troisième main. Elles ne servent pas à mieux comprendre mais à perdre connaissance, non pas s’évanouir mais à perdre la connaissance. En effet, c’est s’ignorer soi-même qui permet de devenir ce que l’on est parce que justement on ne sait jamais qui on est. Gnosis seauton.  On ne se doute pas de ce qui grandit dans notre inconscient, jusqu’à ce que surgissent au moment opportun toutes nos aptitudes parfaitement mûres et dans leurs dernières perfection.

On fait des études supérieures sans rien y comprendre. Parfois on a l’impression de comprendre. On comprend. Puis l’incompréhension ravale cette compréhension et on se retrouve dans l’incompréhension. Jusqu’à ce qu’on trouve la psychanalyse. Là enfin il ne s’agit plus de comprendre mais de perdre la connaissance. On débouche alors sur un nouveau continent de la nature humaine, le langage. Nous quittons alors notre caverne, énergique et joyeux comme un soleil du matin surgissant par de là les sombres  montagnes. C’est le moment où toutes les choses deviennent feu. « Flamme exiguë  sortant de solitude, fait prospérer, qui n’est à croire vain. » disait Nostradamus. Nous cessons d’être les forçats des miroirs narcissiques. « Il n’y a pas de miroir », tout est devenir depuis le commencement sans commencement.

Qu’est-ce que c’est que ça les pulsions ?

Ce sont, dit Freud « des êtres mythiques formidables dans leur imprécision ». Qu’est-ce que des «  êtres mythiques » ?

Ce sont des mots figurés par des personnes ou des figures « formidables dans leur imprécision » qui « nous frappent par leur plasticité, leur capacité de changer de buts et leur faculté à se

faire représenter » ( Nouvelles conférences p.129 ).

Nous avons vu que le vide était une poussée. Le vide est donc une pulsion. Nous avons vu que le devenir, ou le destin, des pulsions pouvait prendre cinq orientations comme les cinq rayons d’une étoile.

1) La pulsion peut refouler ou être refoulée, comme un mot ou un sens peut refouler ou être refoulé par un autre mot ou un autre sens.

2) La pulsion peut devenir active ou passive, comme les verbes transitifs qui peuvent être actifs :  je vois, ou passifs :  je suis vu. Je coupe,  je suis coupé, je connais, je suis connu etc.. J’aime, je suis aimé.

Le devenir de la pulsion peut s’inverser en son contraire comme l’actif peut devenir passif et inversement, le mal le bien, l’amour la haine etc..

3) Le devenir de la pulsion peut se retourner sur lui-même comme dans l’identification, « je suis ce que je suis », et le principe d’identité A est A.

4) Le devenir de la pulsion peut atteindre la sublimation. Comme lorsqu’on trouve ce que l’on cherche, ou que l’on rencontre ce que l’on souhaite.

Nous devons nous habituer à observer ce devenir des pulsions, très simplement, pour pouvoir comprendre le Narcissisme.

activité- passivité : La pulsion dit « Je m’aime et je suis aimé par moi » (le je et le moi sont ici impersonnels et comme ils sont impersonnels ils sont aussi un nous.)

Sublimation : la pulsion dit  «  je ne me cherche pas, je me suis trouvée et me trouve toujours ».

activité- passivité : La pulsion dit « Je m’aime et je suis aimé par moi » (le je et le moi sont ici impersonnels et comme ils sont impersonnels ils sont aussi un nous.)

Sublimation : la pulsion dit  «  je ne me cherche pas, je me suis trouvée et me trouve toujours ».

Retournement sur soi : la pulsion dit  « je suis impersonnellement moi-même et quand je meurs je renais. Le devenir adore faire retour sur lui-même. Et qu’importe ici qui dit je : la pensée et la vie s’expriment toujours à la première personne. »

L’inversion en son contraire : la pulsion dit :

La  sublimation c’est quand la joie surgit. Y a-t-il une meilleure heure pour être joyeux ? Le bon moment c’est quand toutes les choses deviennent feu, c’est la transfiguration du banal. Chez celui qu’on trouve est toujours l’inattendu.

5) Le refoulement : la pulsion dit « je refoule tout refoulement ». C’est la passion du oui dionysiaque par excellence.

Pour mieux saisir le  Dionysos-Narcisse anobjectal nous pouvons nous servir des cinq devenirs des pulsions qui forment cette étoile d’or, plus or que l’or et qui danse. Les pulsions s’engendrent elles-mêmes, elles sont à elles-mêmes leurs propres enfants et se font aimer comme Pour mieux saisir le  Dionysos-Narcisse anobjectal nous pouvons nous servir des cinq devenirs des pulsions qui forment cette étoile d’or, plus or que l’or et qui danse. Les pulsions s’engendrent elles-mêmes, elles sont à elles-mêmes leurs propres enfants et se font aimer comme

Pour mieux saisir le  Dionysos-Narcisse anobjectal nous pouvons nous servir des cinq devenirs des pulsions qui forment cette étoile d’or, plus or que l’or et qui danse. Les pulsions s’engendrent elles-mêmes, elles sont à elles-mêmes.


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    Nom : Marcel Niepce Age 56 ans Profession : journaliste Père militaire, mère juriste Parents décédés (« Le sexe de la lettre dans […]


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