Rien de plus simple que d’être au clair sur la légitimité en psychanalyse lorsqu’on se sert du Borroméen et « des quatre discours de Lacan. La loi c’est l’état, c’est le social. Elle dit « jouis », mais « strictement selon mes règles », et elle interdit, à l’aide de toutes sortes de tabous imaginaires, la liberté de jouissance qu’est fondamentalement l’inconscient. C’est le machisme, que combat le féminisme, il est représenté par le rond du Symbolique sur le Borroméen. Il s’explique par le discours universitaire » :
Dans le discours universitaire le S2 (le savoir) refoule l’inconscient, S1). Le savoir (S2) s’adresse au désir, l’objet petit a, mais il ne produit en fin de compte que du sujet divisé (S barré). Ainsi la plus légitime des lois culturelles, l’université, parce qu’elle refoule l’inconscient (S1) ne produit que des consciences malheureuses et des psychismes en charpie. (On remarquera — je l’ai constaté maintes fois — que les jurés universitaires pour les doctorats de psychanalyse, ne prononcent pour ainsi dire jamais le mot inconscient. Les doctorants eux-mêmes écrivent d’interminables thèses sans mentionner une seule fois le terme qui les soutiendrait. En outre, ce n’est absolument pas le fait d’être médecin ou psychiatre (S2) qui donne la moindre légitimité en psychanalyse. Qu’on se souvienne de l’affaire Théodore Reik qui aboutit à la défense par Freud de l’analyse profane (voir « La Question de l’Analyse Profane »). Fort de cette laïcité, Théodore Reik pourra appliquer l’analyse de l’inconscient à la littérature , à la religion , et la criminologie . Comme l’expliquera Lacan : « le psychanalyste ne s’autorise que de lui-même ». Il n’y a d’autre instance au-dessus de lui que l’inconscient qui n’appartient à personne et que rien ne peut soumettre. Telle est la loi de l’inconscient, le Réel, avec sa jouissance et ses orgasmes. « Le parfait épanouissement de la jouissance sexuelle ». Ce faisant l’Imaginaire, le rond de l’Imaginaire sur le Borroméen, se fondant sur la libre laïcité de l’inconscient peut prétendre à contrôler l’inconscient, tout en rejetant, pour plus de « scientificité imaginaire », les fondements réels de sa nature sexuelle (objet a). C’est le discours de l’hystérique, qui est aussi le discours le plus répandu chez les humains. Dans le discours hystérique, le sujet divisé (névrotique) refoule le plus de jouir de l’inconscient (objet a), il s’adresse à l’inconscient (S1) et produit du savoir (S2). Mais c’est un savoir sans jouissance puisqu’il refoule la vraie nature de l’inconscient (le plus de jouir, l’objet a). Par exemple, l’hystérique peut s’autoriser à tout, avoir de multiples relations sexuelles et être toujours insatisfait, il est le plus souvent anorgasmique. Tout connaître du sexe, s’autoriser à tout, et ne pouvoir en profiter tel est l’enfer hystérique qui ne peut revendiquer, à moins de se mentir à lui-même et aux autres, la moindre légitimité en psychanalyse.
La légitimité en psychanalyse ne peut s’atteindre que par le discours de l’analyste où l’on fait parler « le plus de jouir » du sujet divisé (névrosé) jusqu’à produire le discours du maître, le discours de l’inconscient (S1) qui est la seule et authentique légitimité de la psychanalyste.
Discours de l’analyste qui produit le discours de l’inconscient (S1) :
Seul le discours du maîttre, le discours de l’inconscient, le S1, est la légitimité de la psychanalyse. Il correspond sur le Borroméen au rond du Réel. Les ronds du Symbolique et de l’Imaginaire (le discours universitaire et le discours hystérique) ne sont que fausses légitimités ne menant qu’à la souffrance et aux échecs de toutes sortes. Seul le discours inconscient sait les utiliser en les transmutant. Dans le discours de l’inconscient, toute névrose (S barré) est refoulée. Le discours de l’inconscient (S1) s’adresse au savoir (S2) et produit, quelle que soit les cironstances, de la plue-value et du plus de jouir ( objet petit a). C’est, dit-on dans le Taoîsme, l’art des transmutations ou I KING. On ne confondra plus la transe hystérique et l’extase du parfait épanouissement de la jouissance sexuelle (l’inconscient) :
Texte de M. Guy MASSAT
Publié sur le site du CPP